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Dombasle
a possédé un château
dont il ne reste plus aucun vestige, les dernières ruines
ayant fait place à un espace
vert engazonné (place de la liberté). Le château
sélevait sur le ban de l'Amont. Il s'appelait Château
de la MOTHE ou MOTTE et ses seigneurs
prenaient le nom de "Seigneurs
de la Mothe de Dombasle". Cette dénomination vient
de la configuration du terrain en monticule (ou motte) sur lequel
le château était bâti. La Motte de Dombasle
pourrait être un de ces monticules factices que les Gaulois
élevaient sur la dépouille des morts et auxquels
ils donnaient quelquefois d'immenses proportions. Cependant aucun
objet antique n'a été trouvé à cet
endroit. Il semble, d'après son emplacement , que le château
ait été placé, là, intentionnellement
comme un "verrou" à l'aval de la vallée
du Sânon. Il est vraisemblable que cette petite forteresse
se trouvait sur l'emplacement d'un ancien marais ou étang
don't l'existence serait attestée par des troncs de vieux
saules découverts lors des fouilles.
Ce fossé naturel était utilisé pour alimenter
en eau les douves du château. Il est sur que cette construction
existait dès le XIVème siècle puisque un
"Jean de Dombasle" ecuyer de la Mothe de Dombasle figure
sur des actes de 1394. L'enceinte de ce château formait
un polygone irrégulier. La porte d'entrée était
défendue par deux
tours et donnait accès à une terrasse entourant
le château proprement dit qui possédait également
un gros donjon.
Ce château était protégé par un fossé
profond qui fut comblé et converti en houblonnière
puis en jardin. D'après de nombreux anciens de Dombasle
il y aurait eu de longs souterrains
donnant issue entre SOMMERVILLER et DOMBASLE au milieu de la côte
des Vignes, à environ un kilomètre et demi ! D'aucuns
disent qu'il y en aurait eu également du côté
de LUNEVILLE ! (cf. article E.R. avril 1980.)
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Le château
a connu différentes destinations.
Il est resté inhabité
de 1852 à 1859. Il fut ensuite
reconstruit partiellement, avec quelques
modifications. Il servit à la
fois de maison d'habitation et de rafraîchissoire
pour la brasserie de Dombasle de 1906
à 1935, où elle déposait
la glace dans les caves, ramassée
pendant l'hiver sur le Sanon et le canal.
Ses caves servirent aussi d'abris pendant
la guerre 1939-1945 pour les enfants
des écoles. Le château
possédait une chapelle castrale
adossée au donjon. Celle-ci disparut
vers 1935. Dans la cour existait également
une ferme exploitée de 1920 à
1940, et incendiée en 1940. La
société des Brasseries
de Saint-Nicolas cède à
la ville de Dombasle les ruines du château
en 1949. Les tours disparurent en 1955
et le reste du château fut démoli
en 1963.
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Bien
que Dombasle ne date pas du Vème siècle après
J.C., époque coïncidant avec l'arrivée des
Francs, les premiers seigneurs de la commune ne sont apparus qu'à
partir du XIème siècle. A cette date, il n'est fait
mention dans aucun écrit des armoiries de Dombasle. Il
faut remonter au XIIIème siècle pour
les voir apparaître grâce à un certain Ferry
de Salm, plus connu sous le nom de Ferry de Blâmont, qui
se maria avec une certaine Jeanne de Dombasle. D'après
Jean Collot, Hérault d'armes, et Dom Calmet, éminent
historien, ces armes portaient sur un fond sable l'écu
semé de quatre croix recroisetées fiché d'un
pied d'argent et deux saumons (Salm) au dos également d'argent.
Le dénommé Ferry de Salm, originaire de la ville
de Blâmont, vivait dans une région très poissonneuse
en truites, d'où l'idée d'en faire son emblême.
Ces armes devinrent donc définitivement celle de la ville
de Dombasle au moment où jean de Lucy devint l'époux
de Marguerite de Dombasle, dame de la Motte et de Dombasle, petite
fille du seigneur Ferry de Salm. Actuellement, les armes de Dombasle
portent toujours deux poissons pour emblême mais ne ressemblant
plus du tout aux deux truites d'origine.
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